Schefferville

Après une baisse mondiale du prix du minerai, toutefois, la plupart des quelque 4 000 habitants non autochtones ont abandonné la ville et les nombreuses unités d'habitation construites durant la période d'expansion. Ainsi, en 1968, des parties de la ville se sont transformées en une réserve connue sous le nom de Matimekosh et la plupart des Naskapis et des Innus sont allés s'installer sur le nouveau site.

Heureusement, après 20 ans de désuétude presque totale, à la fin de l'été 2010, la hausse des prix a renversé la tendance. À la suite du raffermissement de la demande mondiale en acier et en minerai de fer, des investisseurs canadiens et étrangers ont annoncé des investissements de plusieurs milliards de dollars pour l'extraction de minerai et la fabrication de produits dérivés pendant au moins 20 ans, ce qui rétablit officiellement l'exploitation minière dans la région. D'autres projets se dessinent, notamment au Labrador, une trentaine de kilomètres à l'ouest. Toute la région traverse en fait une période de croissance sans précédent. Et pour la première fois, des autochtones, comme les Naskapis et les Innus, sont partenaires de certaines entreprises.

La renaissance de la région minière de Schefferville est donc destinée à améliorer la prospérité et le bien-être des peuples autochtones du nord du Québec dans un avenir rapproché.

Selon la période de l'année, on peut s'adonner à la cueillette de bleuets, à la chasse au caribou ou encore au canotage sur les magnifiques voies navigables de la région. Outre de nombreux artistes et artisans, on trouve dans les environs des entrepreneurs qui proposent des activités de tourisme d'aventure, comme des voyages en motoneige et des expéditions de chasse au caribou.

Crédit photo : Will Harren